La sieste au travail : c'est bénéfique

La sieste au bureau : une bonne idée ?

Généralement associée aux vacances et aux moments de repos, la sieste est un tabou au bureau. Pourtant, qui n’a jamais plaisanté avec les collègues en se disant que ce serait bien de pouvoir faire la sieste, ne serait-ce qu’un quart d’heure après le repas ? Entre blocage psychologique et productivité en hausse, il va pourtant falloir choisir son camp et choisir si la sieste devrait être autorisée ou non.

 

La sieste, un acte naturel et bénéfique

Cela va peut-être étonner les plus travailleurs mais le corps humain est programmé naturellement pour faire la sieste : dans le patrimoine génétique humain seraient inscrites deux périodes critiques qui vont de deux à quatre heures du matin mais également de midi à trois heures de l’après midi. La petite pointe de sommeil qui vous envahit après le repas n’est nullement liée à la digestion mais démontre bien ce besoin de dormir.

Du coup, il s’avère très bénéfique pour le corps humain de profiter d’une petite sieste. La sieste idéale dure 20 minutes mais peut, selon les individus, aller de une minute à une demi-heure : au-delà, il devient difficile de s’éveiller et vous ne gagneriez pas en efficacité. Une fois décidé votre besoin en sommeil, la sieste est un moteur d’énergie qui permet d’atténuer le stress, d’améliorer la mémoire et la concentration tout en assurant un regain de productivité.

Diverses études ont été menées sur le sujet et la plupart mènent au résultat suivant : une sieste d’une heure peut améliorer la vigilance pendant les 10 prochaines heures. En effet, la sieste est composée en grande partie d’étapes de sommeil profond, celui qui s’avère le plus efficace pour recharger les batteries.

Mais alors, me direz-vous, qu’est ce qu’on attend pour réguler la sieste au travail ? Et c’est là que la vraie question commence : pourquoi la sieste s’est imposée presque partout mais pas en France ?

 

La France, le pays où la sieste ne prend pas

Une étude récente annonçait que 19 % des salariés français avouent faire des petites siestes en cachette quand ils sont au bureau. Car oui, en France, il faut faire la sieste en cachette comme un criminel alors que dans de nombreux pays, la sieste est devenue une norme depuis très longtemps : en Espagne, le temps de pause à midi est allongé pour permettre aux salariés de se reposer avant de reprendre le travail ; en Chine, les écoles interdisent de faire quoi que ce soit à part dormir en début d’après midi ; en Allemagne, la sieste est un moment important de la journée où il est déconseillé de faire du bruit ; enfin au Japon, pays où le travailleur est roi, nombreux sont les bureaux à proposer un coin sieste.

Mais en France, la sieste est mal perçue : elle est associée clairement à une sorte de paresse et renvoie une image d’inefficacité difficile à dépasser. Pourtant toutes les études pointent du doigt les effets positifs que l’on peut trouver dans la sieste : au final, managers et salariés pourraient profiter de ces bienfaits pour booster la productivité plutôt que de devoir faire la chasse aux yeux qui se ferment derrière les écrans des open-spaces.

 

Alors si vous cherchez un moyen de gagner en productivité tout en offrant à vos salariés un moyen de se garder en bonne santé, oubliez les aprioris de la vieille France : autorisez la sieste pour vos employés.

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