Acheter son sirop pour la toux en supermarché ou des cachets de paracétamol à l’épicerie du coin ? C’est en tout cas ce qui est préconisé par L’IGF (Inspection Générale des Finances), dans un récent rapport.

Ouverture de la vente de médicament hors officines

Le but de la fin de ce monopole serait de permettre à l’état de faire des économies en réglementant autrement les autorisations de vente de certains médicaments. Le rapport de Bercy, commandé par Arnaud Montebourg, vise également 36 autres professions (taxis, notaires, architectes…) plus ou moins en situation de monopole. L’Ouverture de ces activités à la concurrences permettrait, en effet, de réduire les prix et donc de redistribuer du pouvoir d’achat aux français. Dans le cas des pharmacies, c’est aussi l’occasion de limiter les remboursements par la sécurité sociale de certains médicaments qui peuvent s’acheter avec ou sans prescription (tels que le Doliprane ou le Spasfon), mais aussi des médicaments dits « over the counter » (littéralement au dessus du comptoir), comprenez en vente libre, tels que le Nurofen, le Fervex et autres traitements du rhume.

Ce type de médicament représentent en effet 9% du chiffre d’affaires des officines, et leurs prix est fixé librement. On trouve donc parfois des différences de plusieurs euros pour une même boite, en fonction de l’endroit où elle est achetée. De plus, l’IGF affirme que les prix n’ont cessés de progresser ces dernières année (de + 3% par an en moyenne de 1998 à 2011).

D’autres précautions

Autre recommandations de l’Etat : la fin du Numerus Clausus. Aujourd’hui, il existe effectivement des quotas d’étudiants en pharmacie (comme en médecine), à ne pas dépasser, ce qui limite le nombre d’ouverture de nouvelles officines. L’IGF propose également d’ouvrir le capital des pharmacies à des investisseurs extérieurs, et une liberté totale d’installation pour les nouveaux pharmaciens.